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C'est la beauté du jour, c'est la beauté d'un astre
Qui dévoile sans fin le renouveau des dieux
Comme un hymne infini à un matin radieux
Qui fait un arc-en-ciel des tréfonds du désastre
La nuit sans horizon qui oublie ses étoiles
Est le nid de l'Alcyon aux ailes d'espérance
Quand le chant obscurci d'un firmament immense
Se fait l'élan joyeux d'une forêt de voiles
Nous sommes seulement les habitants d'un rêve
Qui construit l'éternel et promet la concorde
Quand nous saurons qu'un coeur à l'infini s'accorde
Et que notre dessein est la beauté sans trêve
Je suis les bras d'un coeur, je suis ses yeux, ses mains
Car le coeur est ce qui me donne chaque jour
Ce n'est pas la raison, mon toit ou mes atours
C'est mon coeur qui me fait et c'est lui qui m'étreint
L'enfant que tu étais avait ce souvenir
Il savait à quel point la réunion est belle
Il savait vivre heureux à regarder le ciel
Et savait partager le rayon d'un sourire
Sois le rayon d'aurore illuminant la vie
Et la solaire ondée réchauffant tout présage
Sois la brise estivale aux sereins pâturages
Et la lumière enfin d'une enfant qui revit
L'enfant devient un homme et l'homme oublie le chant
Qui soutient l'Univers aux battements d'un coeur
À nous de retrouver l'enfant et la chaleur
Qui fera pour toujours notre émerveillement
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Jadis, les hommes gouvernaient avec les licornes, et partout résidaient la paix, l'abondance et l'harmonie.
Un jour pourtant, un homme commença à penser que le pouvoir devait être destiné à lui seul, et il envia les tendres et gracieuses licornes dont la pureté les grandissait si haut.
La présomption humaine grandit alors en mesure et se répandit comme une marée sur les terres. Les licornes furent forcées de se cacher, car elle voulaient nous guider et nous protéger, et non nous combattre.
Cependant, avant de se retirer de notre vision matérielle jusqu'à ce que la reconquête de la sagesse nous permette de les retrouver, elles laissèrent une partie d'elles-mêmes sur la Terre. De cette manière, elles pouvaient continuer à aider et soutenir physiquement les hommes, pour nous aimer ici, et en tous temps.
Ainsi naquit le Cheval...
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Pour une fois que je ne me publie pas moi-même !
Je suis, en vérité, plutôt allergique à la publication traditionnelle, qui sert l'éditeur et son profit, n'est pas profitable au lecteur, et dessert carrément l'auteur. Quand l'édition ne viole pas le travail dont il est la main et le coeur, en se faisant inquisiteur d'une forme rentable qui méprise toute originalité pouvant limiter son étendue et donc sa rentabilité, et en fixant sa forme sous un copyright qui retire toute souveraineté à l'écrivain et l'enchaîne à une représentation de son livre qu'il ne peut plus améliorer, dont il ne peut plus insuffler les rayons nouveaux de ses expériences nouvelles. Quand son travail n'est pas rangé de force dans un placard qui n'a plus de clef, si la réédition ne s'envisage pas mais que le droit reste toujours entre les mains éditoriales.
C'est pour toutes ces raisons que je me suis fait éditeur moi-même, en ce qui concerne mes propres écrits mais aussi tous ceux qui auront touché mon coeur par leur beauté ou leur profondeur. Afin d'incarner ce que je voudrais que l'édition soit, au service du partage et du message que l'écrivain aura voulu faire passer, sans rien enfermer dans de quelconques boîtes...
Bien sûr, je ne suis pas seul. Hors des grands groupes qui tentent de réduire l'édition à une politique intrinsèquement mercantile, de nombreuses maisons d'éditions traditionnelles ont une politique et une noblesse de comportement toute autre, souvent dans le domaine de la littérature de l'imaginaire. Et des projets d'éditions libres guidés par de simples idéaux de partage voient aussi le jour – cela fait chaud au coeur.
C'est ainsi que mon poème du chevalier figure dans le "codex poeticus" d'un collectif littéraire sympathique. Si vous voulez découvrir l'ouvrage dans son ensemble, il est disponible >ici< en libre téléchargement
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L'épopée d'un combat de coeurs unis à leur monde et à leur Mère Nature, pour la reconquête de l'unité, de la fraternité, du sens et de l'équilibre de la vie. Contre une humanité qui se détruit elle-même par la négation de tous ces principes essentiels de l'existence...
J'ai trouvé que ce film était un miroir de nous-mêmes, un miroir de l'Homme d'aujourd'hui, qui peut aller très loin dans sa réflexion. Il incite au partage et à la discussion, et à l'espoir aussi, car il sourit au fait que nulle puissance apparente ne peut détourner un renouveau et la réalisation d'un rêve fraternel où l'argent et la domination laisseront enfin la place à la franchise et à la main tendue.
Pour moi, c'est comme une opposition entre cet Homme en bout de course qui ne pense qu'à lui et écraserait l'Univers entier sous son éternelle insatisfaction de ne pouvoir tout dominer, et cet Homme en devenir qui pense au tout dans lequel il a son rôle essentiel à jouer.
Il y a dans cette histoire des morts, des batailles et des gorges nouées à certains faits et actes, mais tel est notre quotidien présent, et pour moi tout dans ce film possède son sens et son reflet concret dans notre expérience de vie, dans ce que nous avons fait et faisons encore à notre monde et à notre propre espèce.
J'ai dû le voir plusieurs fois pour en saisir toutes les richesses, au niveau des systèmes synaptiques qui font l'unité de ce monde, au niveau de l'osmose qui réunit l'animal et la civilisation indigène Na'vi en un seul, au niveau de la souveraineté de la Déesse et de son omniscience, de l'apprentissage du héros qui le fait rejoindre la cause des indigènes bien que tout l'avait formaté pour qu'il en soit autrement... Il y a tant de rapports et de métaphores avec le propre agissement humain de ces jours. Et puis, tous ces petits détails comme la philosophie na'vi du "je te vois" : accepter et honorer la présence de l'autre en reconnaissant ce qu'il est vraiment, au delà de toute notion d'apparence, pour la dimension d'un coeur. Et nous avons tellement à apprendre pour retrouver ce coeur facilement dominé par une raison sans âme si prompte à tout désespérer ! C'est aussi une ode au courage, à la droiture, à l'amour et à l'unité, bercée par la fraternité Na'vi. À cette aspiration vers le ciel (la Déesse) unie à la relation avec la terre (la "tresse" de la relation intime s'enracinant au sol lors des prières).
On ne pourrait également se lasser de la beauté de certaines images... Le jeu de la lumière, la fluorescence au contact et le petit firmament étoilé dessiné sur leurs visages, qui s'illumine doucement. Et la veille de ces merveilleuses "graines sacrées" qui guident et soutiennent selon le sourire éternel de la Déesse... De plus, ce film est finalement assez féminin, par rapport à tout ce qui le sous-tend depuis la Déesse jusqu'au respect naturel de la Vie, et ceci je trouve que c'est très rare dans les films grand public qui suivent généralement une philosophie masculine et une domination du mâle sur l'histoire. Par ailleurs, les Na'vi ont des accents de société matriarcale avec la volonté de la Déesse interprétée par une femme Na'vi dont la parole n'est pas discutable.
Bref... Une merveilleuse belle surprise en cette nouvelle année.
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J'aurais du mal à parler de ces chants où j'ai utilisé, pour plus de la moitié, les mélodies de Moustaki, sans rendre un petit hommage à ce que ce bel auteur a chanté...
Vous connaissez peut-être ces extraits, dans tous les cas c'est un poète de la chanson qui mérite d'être lu sinon entendu :
« Le long du fleuve qui remonte
Par les rives de la rencontre
Aux sources d'émerveillement
On voit dans le jour qui se lève
S'ouvrir tout un pays de rêve
Le tendre pays des amants
On part avec le coeur qui tremble
Du bonheur de partir ensemble
Sans savoir ce qui nous attend...
Et quand tout semble à la dérive
Le fleuve roule son eau vive
Puis l'on repart à l'infini
Et l'on découvre au bord du Tendre
Le jardin où l'on peut s'étendre
La terre promise de l'oubli. »
« Je déclare l'état de bonheur permanent
Et le droit de chacun à tous les privilèges
Je dis que la souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc
Je conteste la légitimité des guerres
La justice qui tue et la mort qui punit
Les consciences qui dorment au fond de leur lit
La civilisation au bras des mercenaires
Je regarde mourir ce siècle vieillissant
Un monde différent renaîtra de ses cendres
Mais il ne suffit plus simplement de l'attendre
Je l'ai trop attendu je le veux à présent
Je déclare l'état de bonheur permanent
Sans que ce soit des mots avec de la musique
Sans attendre que viennent les temps messianiques
Sans que ce soit voté dans aucun parlement
Je dis que désormais nous serons responsables
Nous ne rendrons de compte à personne et à rien
Et nous transformerons le hasard en destin
Seuls à bord et sans maître et sans dieu et sans diable
Et si tu veux venir passe la passerelle
Il y a de la place pour tous et pour chacun
Mais il nous reste à faire encore du chemin
Pour aller voir briller une étoile nouvelle
Je déclare l'état de bonheur permanent »
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