J'aurais du mal à parler de ces chants où j'ai utilisé, pour plus de la moitié, les mélodies de Moustaki, sans rendre un petit hommage à ce que ce bel auteur a chanté...
Vous connaissez peut-être ces extraits, dans tous les cas c'est un poète de la chanson qui mérite d'être lu sinon entendu :
« Le long du fleuve qui remonte
Par les rives de la rencontre
Aux sources d'émerveillement
On voit dans le jour qui se lève
S'ouvrir tout un pays de rêve
Le tendre pays des amants
On part avec le coeur qui tremble
Du bonheur de partir ensemble
Sans savoir ce qui nous attend...
Et quand tout semble à la dérive
Le fleuve roule son eau vive
Puis l'on repart à l'infini
Et l'on découvre au bord du Tendre
Le jardin où l'on peut s'étendre
La terre promise de l'oubli. »
« Je déclare l'état de bonheur permanent
Et le droit de chacun à tous les privilèges
Je dis que la souffrance est chose sacrilège
Quand il y a pour tous des roses et du pain blanc
Je conteste la légitimité des guerres
La justice qui tue et la mort qui punit
Les consciences qui dorment au fond de leur lit
La civilisation au bras des mercenaires
Je regarde mourir ce siècle vieillissant
Un monde différent renaîtra de ses cendres
Mais il ne suffit plus simplement de l'attendre
Je l'ai trop attendu je le veux à présent
Je déclare l'état de bonheur permanent
Sans que ce soit des mots avec de la musique
Sans attendre que viennent les temps messianiques
Sans que ce soit voté dans aucun parlement
Je dis que désormais nous serons responsables
Nous ne rendrons de compte à personne et à rien
Et nous transformerons le hasard en destin
Seuls à bord et sans maître et sans dieu et sans diable
Et si tu veux venir passe la passerelle
Il y a de la place pour tous et pour chacun
Mais il nous reste à faire encore du chemin
Pour aller voir briller une étoile nouvelle
Je déclare l'état de bonheur permanent »